Proximus Grinta Challenge à Tournai (Belgique)

Bonjour à toutes et à tous

Ce week-end Clément et moi participions au « Grinta Challenge », une randonnée qui fait partie du Proximus cycling challenge en compagnie d’une douzaine d’autres très belles randonnées à travers la Belgique. Comme à Liège, l’organisation est parfaite tant au départ que durant la randonnée :

  •  Tous les carrefours dangereux sont protégés tout le long des 175 kms et le panneautage est impeccable.
  •  3 ravitaillements au 50/90/140-ème km avec boissons énergétiques, barres de céréales, fruits, gâteaux, assistance médicale & technique. Un des principaux sponsors est Decathlon par conséquent nous pouvons profiter à volonté de leur produit ce qui n’est pas un luxe
  • Le parcours est rude avec pas moins de 2400 m de dénivelé positif tout au long des 21côtes répertoriées, mais comme à Liège il faut rajouter toutes celles qui ne sont pas marquées sur le Road book. Côté météo, le vent nous a accompagné toute la journée mais grâce lui soit rendue il nous a évité la pluie.
    Enfin c’est plus de 2600 “cyclards” répartis en 4 parcours qui prennent le départ (70km/115km/155km/175km) dont + de la moitié sur les 155/175.

Le déroulement

Départ 07h30, nous sommes convenus Clément et moi, de ne pas nous soucier l’un de l’autre et de rouler comme bon nous semble ce qui a pour effet de nous séparer dès la première côte du Mont Saint-Aubert. Je ne le reverrai qu’après l’arrivée…
Dès le 5e km le petit groupe avec lequel je suis est rattrapé par une cohorte flamande de gros rouleurs et on embraye de suite à une allure que je ne tiens qu’une trentaine de km (sur le plat entre 35 et 45km/heure). Je décroche alors car la route est longue et je ne veux pas griller mes cartouches trop tôt. Je termine ensuite les premiers 50 kms avec d’autres acolytes de mon niveau, et j’arrive au premier ravito d’où je repars avec les brutes flamandes qui me largueront une quinzaine de bornes plus loin au pied d’une bosse en pavé (Sault Pendu) se terminant comme plusieurs autres entre 16 et 20% (je me dis comme Clément me le dira plus tard que décidément je ne ferai jamais Le tour des Flandres cyclo !).

Mes compagnons précédents me rejoignent mais nous ne sommes que trois à prendre les relais et le vent est fort, je décide donc de me laisser glisser en queue du groupe pour souffler un peu. Mais mal m’en a pris car au détour d’un virage je me fais éjecter, un coureur devant ayant laissé un trou que seul, avec un vent de 3/4 face je ne peux combler.
Les côtes se succède dont l’une bien casse-pattes « le hameau des papins »avec 1100 à 7,5% de moyenne et une section à plus de 16%… « Mamma Mia ! » comme nous l’indiquera un panneau signé « Proxymus Challenge ».

Les kilomètres défilent sur ces routes au revêtement pas toujours très bon (bosses, grosses plaques de béton et mottes de terre !), nous sommes désormais à quelques encablures du 2e ravito ou je retrouve mon frère qui nous suis depuis le départ. Il me donne des nouvelles de Clément qui comme prévu gère son allure (30 minutes derrière moi à cet instant). Le traumatisme de Liège 2017 reste vivace (abandon suite à une grosse fringale) et sa nature prudente l’invite à économiser ses forces. Cependant rouler seul lui fait perdre du jus et brûler quelques cartouches pour s’accrocher dans un groupe aurait peut-être été un bon investissement car le vent était vraiment présent. « L’expérience est une lampe qui n’éclaire que le chemin parcouru » disait Confucius.

Si mon fils profite des ravitos pour apprécier l’organisation et ses ressources, je ne m’attarde pas et repars seul durant une vingtaine de kms. Il en reste alors 65, et nous en sommes à 1500m de dénivelé positif, le parcours très rural est superbe. Sur ces routes relativement étroites et sinueuses, les flamands, qui composent la grande majorité du peloton, sont à l’aise. Je me cale dans un bon groupe qui roule à une allure raisonnable pour moi (30km/h), le grand plateau commence à me faire mal aux cuisses. Je monte les bosses 34/28 et commençons à rattraper bon nombre de ceux qui avaient présumé de leur force…

Le troisième et dernier ravitaillement est en vue ! Pas le temps de chômer, contrairement à mon fils qui prendra le temps de s’étirer, de prendre des photos j’avale une gaufre, une demie banane et remplis mon bidon pour les 35 derniers kms.

Ces derniers sont communs avec le parcours du 115 et le groupe avec lequel je me retrouve est plus frais que moi, je souffre un peu sur cette dernière portion car il y a encore environ 400 m de dénivelé positif. Je suis moins mal dans les bosses que sur le plat, même sans prendre les derniers relais.

Sur les derniers kilomètres, nous retrouvons les routes du début du parcours et finissons par le Mont Saint Auber et le col de la Croix Jubaru, je vais pouvoir souffler et constater mon temps de parcours : 06h42.

Soulagé, je reçois alors un message de Clément qui vient d’arriver au dernier ravito. Il poursuit son petit bonhomme de chemin et arrivera finalement 1h45 plus tard, enchanté de son parcours et visiblement en forme avec encore du jus dans les cannes (mais peu de sucre dedans toutefois.
J’en suis ravi pour lui qui commence le vélo et qui essaie de profiter de ces parcours ce qui n’est pas toujours possible lorsque l’on a la tête dans le guidon. Il est prêt à rééditer l’expérience et je l’en félicite.

Une expérience à renouveler

Pour moi l’expérience est concluante, je suis satisfait, car avec le vent, j’ai trouvé le parcours presque aussi dur que le 156km de Liège en 2017.Un petit regret tt de même, celui de ne pas avoir 
réussi à fédérer quelques éléments saviniens supplémentaires. Il aurait en effet été sympa de découvrir avec vous ces parcours superbes, dans un pays qui respire le vélo comme aucun autre pays en Europe et avec un niveau d’organisation que nous ne connaissons pas. Chapeau d’ailleurs à eux, car avec de si faibles coûts d’inscription, c’est exemplaire (entre 15 et 20 euros).

Merci à ceux qui iront au bout du récit et en espérant avoir suscité en vous l’envie de nous rejoindre pour une prochaine sortie hors de nos frontières.

Mes amitiés à toutes et à tous,

Thierry

PS : En prime quelques photos de la très jolie ville de Tournai (ville natale de Clovis), et oui ces Week-end sont aussi l’occasion de sorties culturelle